Les acquisitions techniques en volley au regard de l’organisation motrice initiale des débutants.

 

 

 

Préambule : Il existe un ensemble de coordinations corporelles que l’humain apprend et utilise pour se mouvoir, saisir, se sauver, sauter, pousser lors de ses activités quotidiennes… Entre les pré-câblages moteurs acquis et les premiers apprentissages, il existe, déjà, à l’âge scolaire (Petite section), des différences entre les enfants en termes de développement de leur schéma corporel et de leur motricité. C’est encore plus fortement marqué à l’âge ou les plus jeunes commencent le volley (8-10 ans). L’ensemble des aptitudes motrices que l’enfant utilise quotidiennement représente sa motricité usuelle. Cette motricité est le support, le déjà-là pour envisager l’intégration des contraintes spécifiques au volley. C’est un point d’appui qui éclaire la manière dont un débutant réagit face aux trajectoires du ballon, à l’anticipation, aux déplacements, aux frappes…

 

 

 

La motricité usuelle : Quelques points structurants pour les acquisitions en volley.

 

1.       L’équilibration : Les éléments qui guident l’équilibre usuel d’un terrien sont :

 

·         Le regard : les oscillations du corps se régulent par rapport à l’horizontalité du regard. C’est un élément central dans la gestion de l’équilibre. Le ballon qui vole et qui accapare l’ensemble de la centration visuelle devient une contrainte pour l’équilibre du débutant.

 

·         L’oreille interne : Elle permet de réguler la posture en fonction des accélérations de la tête (avant-arrière ; droite-gauche ; haut-bas). La bascule de la tête vers l’arrière ou l’avant (ballon haut ou bas) devient une contrainte pour l’équilibre du débutant.

 

·         Les capteurs pédestres et tendino-musculo-articulaires : Ces capteurs informent le système nerveux des modifications de pressions plantaires mais aussi de l’état des mobilisations articulaires ainsi que le niveau des étirements et contractions musculaires. L’ensemble des mouvements qui éloignent de l’équilibre statique ou d’une marche classique, deviennent une contrainte pour l’équilibre du débutant.

 

 

 

2.       La zone proximale de manipulation : La zone proximale avant est l’espace usuelle de manipulation. Située entre le nombril et le front elle représente une zone de confort moteur dans laquelle l’humain tient, regarde, attrape des objets. Cette zone est alors un premier espace permettant certaines actions : frappes 10 doigts en pronation et supination.

 

3.       La rencontre main/objet : La réussite dans la frappe d’un ballon réside dans la construction d’un point fictif de rencontre. Il est stabilisé, chez le débutant, par l’alignement de l’œil avec la main et la future zone d’impact (on le voit bien en badminton). Cette organisation motrice et informationnelle est gage de réussite dans l’impact mais limite le « chemin de lancement » de la main (comme en javelot) et donc la puissance de frappe (service, attaque).

 

4.       La tonicité uniforme : Lors de l’activité quotidienne, l’état de tension corporelle est uniforme. Sans élément stressant le corps se déplace uniformément relâché. En cas de danger, il est soumis à une tonicité générale. Dans les APSA, le fonctionnement dissocié des différents groupes musculaires entraîne des niveaux variés et variables des tonicités.

 

En volley, on peut se déplacer latéralement sur des appuis bas, forts, véloces donc à haute tonicité tout en étant relâché des épaules et des bras pour jouer une passe à 10 doigts.

 

Et, inversement, tonifier le buste et les bras lors d’un service sauté flottant alors que les jambes sont relativement relâchées.

 

5.       Les dissociations segmentaires : La locomotion usuelle est la marche alternative (pied droit puis gauche…) avec oscillation des bras opposés. Aucun déplacement en volley ne permet cette organisation motrice, notamment par le besoin de contacter le ballon à deux ou une main. Les déplacements sont majoritairement des pas-chassés latéraux ou frontaux allant jusqu’à des fentes dans l’ensemble des directions.

 

Il y a alors dissociation entre les jambes, le tronc et les bras (directions, tonicités, orientations, poussées).

 

 

 

6.       Les sauts vers le haut : Avec ou sans élan, à un ou deux pieds, les sauts se réalisent majoritairement, pour un débutant, avec le bassin (Centre de Gravité) au-dessus des appuis. La poussée est orientée perpendiculaire au sol pour s’élever. Avec de l’élan horizontal, la trajectoire du saut (angle d’envol) aura une composante relativement importante vers l’avant.

 

 

       
     
   
 

 

 

 

7.       Les modes de fonctionnements musculaires :

 

·         Un régime progressif du mouvement: « mouvement incrémentiel »

 

Pour fermer un rideau, coude et bras haut, la main, en contrôle visuel, se rapproche de l’objet pour le saisir et tirer dans l’axe de la tringle. Le trajet de la main est contrôlable (arrêter, ralentir, accélérer…). Le moteur musculaire fonctionne de manière progressive (“incrémentiel”* Paillard 1982): “l’activité contractile (des muscles du complexe de l‘épaule) soutient continûment le mouvement durant toute sa trajectoire”.

 

·         Un régime impulsif du mouvement: « mouvement balistique »

 

Pour smasher, coude et bras haut, la main, en accélération va percuter le ballon en suivant un trajet déterminé par un point de départ et un point d’arrivée. Il n’y a pas de contrôle lors de ce trajet. Ce « mode impulsif  (ou balistique) va tirer parti de la masse inertielle du segment déplacé (…) Cette masse est alors projeter sur une trajectoire balistique qui, après avoir atteint une vitesse maximale, va se trouver freinée par les forces résistantes passives et actives”. (Paillard 1982)

 

 

 

Ainsi, le « moteur musculaire » peut fonctionner soit en « contrôle » soit en « lâcher prise ». Les deux modes existent dans les gestes sportifs. Néanmoins dans les sports de frappes (tennis, bad, foot, volley) le mode impulsif est très présent, même si, on peut voir des combinaisons des deux modes dans la même technique (positionnement des mains du passeur autour du ballon en contrôle puis régime impulsif pour percuter le ballon).

 

 

 

8.       Les représentations initiales :

 

Chaque individu possède, construit, réorganise un ensemble structuré d’images de ce qui l’entoure, de ce qu’il est, et aussi ce qu’il se représente devoir faire pour réussir. C’est une construction permanente qui permet de s’engager dans l’action. Les représentations peuvent être de différentes échelles par rapport à l’action : Représentations du monde, du sport, de son club, de l’exercice, du but de la tâche… Elles sont variables et renvoient au vécu de l’individu. Elles sont donc différenciées en fonction de l’âge, du sexe, de la classe sociale, du rapport au risque, au plaisir, à l’échec… Les représentations initiales sont, au même titre que la motricité usuelle, un déjà là qui doit servir de point d’appui mais aussi qui doit être dépassé (par exemple la frappe avec le poing est utilisée par le débutant car il considère (représentation), à juste titre, que pour percuter un ballon, le corps doit être plus dur, moins déformable que le ballon… Néanmoins, cette modalité d’action doit évoluer avec l’utilisation d’une main ouverte et ferme, gage de rigidité et de contrôle de la direction de la trajectoire).

 

 

 

 

Afin de tenter d’éclairer les conduites typiques des débutants nous les regarderons au prisme de ces éléments structurants de la motricité.

 

Nous spécifierons à chaque fois le contexte concret de réalisation. Puis, nous proposerons des axes de transformations prioritaires, le pas en avant, pour sortir de la réponse ancrée dans la motricité usuelle.

 

 

 

 

 

 

LA TOUCHE HAUTE A 10 DOIGTS en renvoi direct.

Filet : 2,10m

Terrain 3x3m

Le frappeur part en dehors de son terrain.

Le lanceur lance facilement par en dessous depuis ses genoux.

BUT : le Frappeur doit renvoyer directement un ballon vers le terrain adverse depuis sa zone avant.

CONDUITES TYPIQUES OBSERVABLES          

HYPOTHESES EXPLICATIVES / MOTRICITE USUELLE

AXES DE TRANSFORMATIONS

Mains molles, contact avec paumes ou bouts des doigts qui basculent en arrière.

La tonicité de la main offerte au ballon est insuffisante (hypotonicité générale : bras, avant-bras…). Le ballon plus rigide, gagne le duel du contact.

Créer une tension musculaire, une tonicité des bras en demandant d’avoir les mains à hauteur du visage (comme si l’on se protège d’un objet lourd => medecine-ball).

Créer une tension interne dans les mains en écartant les doigts « comme un soleil » et sentir le grand écart entre le pouce et l’auriculaire.

Ballon contacté en son centre. Les frappes hors du centre sont désaxées. Contact avec les mains ouvertes ou avec les poings.

La stratégie informationnelle et décisionnelle est de réduire les chances de rater le ballon en visant le centre.

Placer ses mains, les doigts en hyper extension, sur les côtés du ballon. Contacter le ballon sur ces « oreilles » avec majoritairement le pouce, l’index et le majeur. Le centre du ballon est vide de doigts.

La frappe engage tout le corps de manière explosive et massive.

La planification des actions musculaires est globalisée dans une projection non dissociée de l’ensemble des parties du corps.

Désynchroniser l’action de frappe et la poussée. Demander à aller, très haut, à la rencontre du ballon pour l’accueillir, en descendant, entre les doigts, poignés, coudes… flirter avec le « collé » pour contrôler le temps 0 de la trajectoire du ballon dans les mains.. puis repousser depuis les jambes jusqu’aux bouts des doigts.

La trajectoire produite est souvent tendue vers l’avant, ou s’échappe vers l’arrière.

La lecture de la trajectoire entraîne un déplacement et un placement selon une posture inadaptée avec, soit le regard horizontal (stabilité corporelle mais impossibilité de donner du volume à la trajectoire), soit une tête basculée en arrière (instabilité) entraînant un plan de frappe en arrière de la tête.

Stabiliser un plan de frappe avec les mains au niveau du front. Multiplier les trajectoires à lire en variant les points de départ, les zones cibles, les formes de trajectoires, la distance de déplacement, l’enchaînement des frappes…  But : enrichir le répertoire des trajectoires.

 

                                                                                                                     

 

 

LA MANCHETTE de conservation.

Filet : 2,10m

Terrain 3x6m long

Le frappeur part du fond de son terrain.

Le lanceur lance facilement par en dessous depuis ses genoux.

BUT : le Frappeur doit conserver, en manchette, un ballon vers la zone avant de son terrain.

CONDUITES TYPIQUES OBSERVABLES                  

HYPOTHESES EXPLICATIVES / MOTRICITE USUELLE

AXES DE TRANSFORMATIONS

Mains assemblées et doigts entrelacés

Avant/pendant/après la frappe.

Créer du lien entre les deux bras afin qu’ils soient « forts ». Le lien donne, au schéma corporel, une information fiable sur la localisation des bras. La centration sur la frappe fige le joueur sur le maintien de l’assemblage de l’outil de frappe au détriment de l’équilibration avec les bras écartés et disponibles pour réaliser une autre action.

Position d’attente et déplacement avec les bras écartés et toniques. Les assembler sur le dernier appui de stabilisation.

Assembler les mains à plat l’une dans l’autre en étirant les bras vers l’avant (le dos s’arrondi) pour permettre une rotation externe des avants bras (former une surface plane « plateau »).

Relâcher les mains après l’accompagnement de la frappe.

Bras collés au nombril et bascule du tronc vers l’arrière à la frappe.

Faire entrer la trajectoire du ballon au centre du ventre comme pour l’attraper les bras en bas, ouverts. Ajustement de son corps pour faire entrer la trajectoire, de manière certaine, à distance d’une action des bras et des mains.

Assembler les mains en étirant les bras vers l’avant (le dos s’arrondi) pour permettre une rotation externe des avants bras (former une surface plane « plateau »).

Assembler les bras avec un angle entre ceux-ci et le buste.

Laisser le ballon rebondir sur les avant-bras sans ajouter de la vitesse par l’élévation des bras.

Ou élévation brutale des bras et des jambes pour frapper le ballon.

La planification des actions musculaires est globalisée dans une projection non dissociée de l’ensemble des parties du corps.

Stabiliser le centre de gravité lors du déplacement-placement jambes fléchies. Maintien de cette position basse (« comme dans une cave sans se cogner la tête ») lors de l’impact. Accompagner le ballon par une poussée des jambes orientée vers l’avant plus que vers le haut.

Les frappes hors de l’axe s’échappent latéralement ou derrière le frappeur.

Le tronc et les bras forment un bloc qui s’oriente de manière uniforme. La surface de frappe des avant-bras se trouve orientée soit vers le coté de rotation. Si les bras s’élèvent latéralement la surface de frappe (avant-bras) est alors horizontale et le rebond va vers l’arrière (« zip »).

Dissocier le mouvement du tronc et des épaules-bras. Lorsqu’il y a élévation des bras latéralement, l’épaule coté frappe doit s’élever par rapport à l’autre. La ligne d’épaule n’est plus parallèle au sol. Les avants bras se retrouvent orientés vers l’avant du joueur.

 

                             

 

 

LA LIAISON COURSE IMPULSION FRAPPE  à l’attaque smashée.

Filet : 2 m

Terrain 6x3m

L’attaquant réalise, depuis son terrain, un passe et suit avec un joueur passeur au filet.

BUT : le Frappeur doit attaquer le ballon vers le terrain adverse d’une trajectoire descendante.

CONDUITES TYPIQUES OBSERVABLES                  

HYPOTHESES EXPLICATIVES / MOTRICITE USUELLE

AXES DE TRANSFORMATIONS

Le joueur arrive et se fige au filet avant l’arrivée du ballon et saute sans élan, en déséquilibre si la trajectoire du ballon n’arrive pas dans son espace de frappe.

La position proche du filet est adaptée pour attaquer le terrain adverse. Le joueur se construit comme une cible pour le passeur. Il attend  que le ballon arrive dans sa zone. Mais si le ballon est loin il n’y a pas de régulation possible. De plus, sans prise d’élan, il y a, potentiellement, perte de hauteur d’intervention.

Retarder le départ vers la zone d’attaque en conservant une distance de régulation par rapport à un espace de 3m² dans laquelle le ballon va arriver.

Intégrer un signal à réguler entre le passeur et l’attaquant : l’attaquant part quand le passeur touche le ballon.

Après une course d’élan vers le filet l’attaquant s’arrête et, en confondant dans la même action frappe et saut, percute le dessous du ballon en étendant son bras vers le haut, départ coude sous l’épaule, main (poing) devant le visage.

Le placement sous le ballon est adapté pour ne pas le rater. La trajectoire du « saut » et de la main sont d’une direction opposée mais confondue avec la trajectoire descendante du ballon.

La main basse et devant les yeux est adaptée pour réussir la rencontre avec le ballon. Il y a alignement entre l’œil, la main et le ballon. L’extension du bras est synchronisée avec la tentative de saut dans un geste global non dissocié.

Le point de frappe étant (ou croyant être) en-dessous du bord supérieur du filet, la direction de la frappe est vers le haut pour faire franchir le filet au ballon.

En baissant le filet, transformer l’intention de frappe en recherchant un contact sur le « pôle nord » du ballon main ouverte et en hyper extension pour tonifier la paume. Le plan de frappe s’en trouve alors frontalement avancé car il est nécessaire de se positionner en arrière du ballon pour pouvoir atteindre le « pôle nord ».

Construire une prise d’élan de la main pour la projeter et traverser le ballon. La main et le coude (au-dessus de l’épaule) s’étirent vers le haut et l’arrière en ouvrant le buste. Multiplier les frappes « bras cassé » avec balle te tennis, face au mur, self attaque, service à distance variées… Le trajet de la main doit devenir « balistique » et coïncider avec la trajectoire de ballon en stabilisant le point d’impact haut et légèrement en avant du corps

Après une course d’élan vers le filet le joueur saute trop tôt ou trop tard sous le ballon.

Le processus de localisation du ballon envoyé par le passeur est défaillant pour faire coïncider sa course et la trajectoire du ballon. De plus, l’engagement se réalise à vitesse  constante une fois décidée ; il n’est pas régulé (attendre, ralentir, accélérer..).

Multiplier les expériences de trajectoires pour parvenir à frapper l’ensemble des ballons au-dessus de la bande supérieure du filet (à adapter). Varier les points de départ, les types de trajectoires de ballon, les zones d’impulsion, les zones cibles…

Intégrer et stabiliser un signal à réguler entre le passeur et l’attaquant : l’attaquant part quand le passeur touche le ballon.

Après une course d’élan vers le filet le joueur saute, sur 1 ou 2 appuis vers l’avant et se retrouve sous le ballon et potentiellement dangereux en finissant dans l’espace adverse.

Le saut se réalise avec le bassin (Centre de Gravité) au-dessus des appuis. La poussée est orientée vers le haut, perpendiculaire au sol pour s’élever. Avec de l’élan horizontal, la trajectoire résultante du saut (angle d’envol) aura une composante relativement importante vers l’avant. C’est à la fois un problème mécanique de projection du corps sur une trajectoire mais aussi une problématique musculaire sur la capacité pliométrique à résister à l’énergie de la vitesse horizontale pour la transformer en vitesse verticale. Mécaniquement l’entrée dans l’impulsion se fait avec le CG en arrière des appuis. Le secteur angulaire parcouru par le CG doit être le plus court possible pour ne pas arriver au-dessus des appuis => saut vers l’avant. Il faut donc musculairement avoir un temps de couplage le plus bref possible grâce à une raideur pliométrique.

L’impulsion (en dehors des courses parallèles au filet type « basket) se termine sur deux appuis décalés spatialement et temporellement (« droite-gauche » pour les droitiers). Un pré-blocage droit et un blocage gauche. Cette double impulsion  est anticipée par une prise d’avance d’appuis. Un long pas rasant entre le Gauche ---------------à Droite/gauche permet au bassin d’être situé en arrière de l’entrée des deux derniers appuis. L’action des bras (étirement vers l’arrière sur la prise d’avance d’appuis) et leur projection vers l’avant et le haut lors de l’impulsion finale, permet d’augmenter la détente et, en même temps, de garantir un équilibre postural aérien préparatoire à la frappe.

Répéter, en alternant des exercices plus ou moins analytiques, des liaisons course/impulsion. Avec ou sans frappe, avec ou sans lecture de trajectoire, en modifiant les rythmes, les contraintes spatiales, les consignes verbales… pour in-corporer la prise d’élan et le rythme explosif du G-à DG.

 

 

 

                                                                                                                                                             

 

LE SERVICE MAIN HAUTE

Filet : 2,10m

Terrain 3x3m

Le frappeur part en dehors de son terrain.

Le lanceur lance facilement par en dessous depuis ses genoux.

BUT : le Frappeur doit renvoyer directement un ballon vers le terrain adverse depuis sa zone avant.

CONDUITES TYPIQUES OBSERVABLES          

HYPOTHESES EXPLICATIVES / MOTRICITE USUELLE

AXES DE TRANSFORMATIONS

Frappe avec le poing.

La représentation qu’a le débutant est juste : « Il faut que la zone de contact de mon corps avec le ballon ne se déforme pas ». Par contre le gain de puissance réduit la surface du contact et augmente les risques de décentrage de la frappe.

Tonifier la paume en écartant tous les doigts (« comme un soleil »). Un étirement doit se créer entre le pouce et l’auriculaire. La main large et tonifiée est le compromis entre puissance et précision de la frappe.

Frappe avec la paume vers le ciel

La représentation qu’a le débutant est juste : « Il faut que la zone de contact de mon corps avec le ballon ne se déforme pas ». de plus « il faut que le ballon s’élève pour passer le filet » d’où l’orientation de la paume et du trajet de la main du haut vers le bas (« piston »)

Tonifier la paume en écartant tous les doigts (« comme un soleil »). Un étirement doit se créer entre le pouce et l’auriculaire. La main large et tonifiée est le compromis entre puissance et précision de la frappe.

Frappe avec la main ouverte et mole.

La main ouverte représente la plus grande chance de rentrer en contact avec le ballon. Néanmoins, sans tonicité, la main ne transfert pas l’ensemble de la vitesse au ballon car elle se déforme à l’impact.

Tonifier la paume en écartant tous les doigts (« comme un soleil »). Un étirement doit se créer entre le pouce et l’auriculaire. La main large et tonifiée est le compromis entre puissance et précision de la frappe.

Le lancer est aléatoire : Vers l’avant, l’arrière, latéralement, hauteur…

Les paramètres de la trajectoire du lancer de ballon : la vitesse du lancer et l’orientation des (de la) main(s) ne sont pas stabilisés.

La main qui lance doit toujours être à plat parallèle au sol. La trajectoire du ballon doit être en avant du bras frappeur. La hauteur de lancer (sont point mort haut) doit correspondre à la hauteur de la frappe.

Frappe en « piston » devant soi à hauteur du visage.

La main basse et devant les yeux est adaptée pour réussir la rencontre avec le ballon. Il y a alignement entre l’œil, la main et le ballon. L’extension du bras souvent couplé avec un geste global des jambes non dissocié.

Construire une prise d’élan de la main pour la projeter et traverser le ballon. La main et le coude (au-dessus de l’épaule) s’étirent vers le haut et l’arrière en ouvrant le buste. Multiplier les frappes « bras cassé » avec balle te tennis, face au mur, self attaque, service à distance variées… Le trajet de la main doit devenir « balistique » et coïncider avec la trajectoire de ballon en stabilisant le point d’impact haut et légèrement en avant du corps

La trajectoire a une flèche basse.

Le plan de frappe est trop avancé. Le joueur « tombe » sur le ballon. De plus, la centration sur le terrain adverse amène une projection de la trajectoire vers le sol. La représentation cognitive  de la trajectoire est inadaptée. Le point haut est à équidistance entre le joueur et le filet alors que (paraboliquement) ce point haut doit être au-dessus du denier 1/3 de terrain avant le filet.

Fixer une cible (réelle ou virtuelle) au-dessus du terrain pour aider à construire la flèche de la trajectoire (angle de 45 degrés). Multiplier les productions de trajectoires allant d’une frappe directe vers le sol à l’atteinte de la charpente du gymnase. Il faut s’exercer dans l’ensemble des possibles en éprouvant les différents positionnement du corps par rapport au ballon et ses incidences sur les trajectoires produites.

La trajectoire a une portée très courte

La vitesse de la main est le résultat d’un ensemble de synchronisation musculaire et de mise en tension. Avec un départ main et coude étirés vers l’arrière et le haut. La mise ne tension se réalise par l’avancée de la pointe du bassin du côté du bras frappeur. Il y a étirement et contraction de la « chaîne de lancer » (abdominaux, pectoraux, rotateurs épaules, triceps, rotateur de l’avant-bras sur le bras, fléchisseur de la main)

Construire une prise d’élan de la main pour la projeter et traverser le ballon. La main et le coude (au-dessus de l’épaule) s’étirent vers le haut et l’arrière en ouvrant le buste. Multiplier les frappes « bras cassé » avec balle te tennis, face au mur, self attaque, service à distance variées… Le trajet de la main doit devenir « balistique » et coïncider avec la trajectoire de ballon en stabilisant le point d’impact haut et légèrement en avant du corps.

Se centrer sur le pied du côté du bras frappeur qui peut se laisser trainer en extension (faire une trace avec la pointe de sa chaussure).